Quant à faire venir le diable, il n’avait pas osé. Un jour, Arnoux, dessinant au bord de la rivière (il se croyait peintre dans ce temps-là), l’avait aperçue comme elle sortait de l’église et demandée en mariage ; à cause de sa fortune, on n’avait pas hésité. C’était ce qui l’affligeait le plus, comme peintre. Lui ajouter 1 demi-décilitre de vin blanc et le faire réduire presque entièrement ; l’additionner ensuite de : 1 décilitre de sauce Demi-glace fortement tomatée, une petite pointe d’ail écrasé, et 25 grammes de mie de pain. Les Alpes, les Pyrénées, les hautes montagnes d’Espagne & de Thrace, sont le pays natal du safran : il y végète de lui-même & le pays ne permet pas d’y établir une culture réglée. Voilà les avantages généraux que chaque pays de ce bassin doit à sa position. Il faut traverser le lac de Genève, laissant sur la droite les hautes Alpes, qui forment à leur pied un bassin particulier, dont le lac de Genève est le dégorgeoir, & l’on voit ces mêmes Alpes venir se confondre avec celles de Saint-Claude, désignées sous le nom de Monts-Jura, & elles dominent Besançon & Montbéliard.
De Bedfort, on parcourt une chaîne de montagnes plus basses, à la vérité, que celles des grandes Alpes & des Monts-Jura, mais elle en est un embranchement. On entend par bassin, la partie du terrain qui procure l’écoulement des eaux quelconques ; ainsi la portion du terrain qui sépare un bassin d’un autre, doit donc nécessairement être plus élevée, afin de déterminer la pente des eaux ; par exemple, le sommet de la chaîne des montagnes qui traversent le Vivarais, le Forez, le Bourbonnois, &c. Le Rhône va de l’orient à l’occident, & suivant, après cela, une ligne droite au midi, forme cette réparation en baignant le pied de la chaîne des Monts-Jura, celui des montagnes du Bugey, & ensuite celui des montagnes du Lyonois & du Vivarais. Il y a deux manières de considérer géographiquement l’agriculture du royaume : ou relativement aux grands bassins formés par le cours des rivières (la direction de leurs cours dépend de la chaîne des montagnes qui forment les bassins), ou en tirant des lignes parallèles de l’orient à l’occident du royaume. La chaîne du St.
Après avoir parcouru toutes les parties basses de ce grand bassin du Rhône, & des rivières qu’il reçoit, si on suit les montagnes de chaîne en chaîne, on verra qu’à hauteur égale les cultures & les productions y sont partout les mêmes. Toutes les rivières qui traversent la partie supérieure du bassin ont un cours doux & paisible ; elles descendent, par des pentes insensibles, des montagnes que les eaux pluviales décharnent chaque jour ; leurs débordemens portent, dans la plaine, un limon fertile, un engrais comparable à celui que le Nil laisse sur ses bords ; dès-lors, les belles & riches prairies de Franche-Comté, de Bourgogne, de Beaujollois ; dès-lors, ces moissons abondantes que l’œil contemple avec admiration en parcourant ces provinces. Leurs arbres fruitiers y sont tardifs, & leurs fruits sont transportés dans la plaine, surtout les pommes, ainsi que les châtaignes & les marrons, dont le goût est excellent.
’étendue depuis Lyon jusqu’à la mer, on connoît par les sables qu’elle est la rivière supérieure dont la masse des eaux a fait croître le fleuve. Nous avons dit que la masse habituelle de chaleur étoit plus forte à Lyon de trois à quatre degrés qu’elle l’est, par exemple, à Dole, à Besançon. La chaleur habituelle du premier bassin n’est pas en raison de son plus ou moins grand rapprochement du midi, mais en raison de la masse & de la multiplicité des grands abris : dès-lors la différence des produits & des cultures. Le premier, c’est-à-dire le supérieur, est habituellement & presque partout de trois à quatre degrés plus froid que Lyon, (je parle des plaines) parce que toute la partie inférieure de ce second bassin est perpétuellement garantie des vents du nord depuis Lyon jusqu’à la mer. On voit dans plusieurs parties de ce bassin supérieur, les vignes & les vins jouir de la première réputation, & la majeure partie des spectateurs ne fait pas attention que les vignes renommées sont abritées par des collines ou des montagnes. Si actuellement on jette un coup d’œil sur les chaînes de montagnes qui traversent ce bassin inférieur de l’est à l’ouest, on trouvera, comme dans le supérieur, des climats dont la chaleur augmente moins en raison de leur approximation du midi, qu’en raison guide ultime des truffes abris formés par les montagnes.